Historique (origine historique)
L’église de Tohogne a été, indéniablement, construite sur un site gallo-romain et franc, dans un quadrillé remarquable au centre de l’agglomération, probablement au plein milieu de l’ancienne villa (exploitation agricole) de Theodon, près de la placette appelée, autrefois, « au mitant de la ville »
Sur un site gallo-romain et franc
L’église de Tohogne a été, indéniablement, construite sur un site gallo-romain et franc, dans un quadrillé remarquable au centre de l’agglomération, probablement au plein milieu de l’ancienne villa (exploitation agricole) de Theodon, près de la placette appelée, autrefois, « au mitant de la ville ».
Au témoignage d’une ancienne chronique, Tohogne aurait eu son premier oratoire chrétien, en même temps qu’Ocquier, au VIIe siècle, grâce à saint Sigolin, successeur immédiat de saint Remacle de Stavelot (entre 671 et 674).
Ocquier, Tohogne et Xhignesse restèrent jusqu’à la fin de l’ancien régime, tributaires directs de Stavelot. Quant au droit de collation (celui de présenter à l’évêque un candidat curé), Tohogne fut perdue très tôt par l’Abbaye. Déjà en 814, elle n’est plus reprise dans la liste des paroisses pourvues par l’abbaye, par Louis le Pieux. Il faut savoir que la région Durbuy-Tohogne, autrefois terre « fiscale » des Carolingiens, faisait partie d’un « alleu » (propriété privée soumise au relief féodal) que nous voyons dans les mains de la Maison d’Ardenne-Verdun, au IXe siècle, d’où elle passa à la Maison de Namur.
Le rayonnement de l’Evangile
Cela n’empêcha pas le rayonnement de l’Evangile. Les gens des lointaines campagnes venaient parfois de loin et en masse écouter les prédications, attirés surtout par l’énorme renommée des saints thaumaturges comme saint Martin de Tours, patron de la paroisse de Tohogne. Curieuse, cette poétique légende qui fait des forgerons de Soy, les évangélisateurs de leur région, après être venus écouter la bonne nouvelle à Tohogne.